Rugby : le sport collectif qui fait peur en terme de blessures

MeleedeRugbyTandis que nos amis de l’Association Sportive Béziers Hérault disputent régulièrement de nouveaux matchs endiablés : nous nous efforçons de les suivre au maximum pour les préserver de nombreuses blessures. Nous profitons de ce petit clin d’œil pour réaliser cet article en hommage à ce magnifique sport qu’est le rugby.

Dans la lignée de nos articles sur les blessures liées au sport, nous vous proposons aujourd’hui un petit résumé des blessures articulaires touchant les athlètes dans la pratique de cette discipline faite de rigueur et d’esprit d’équipe.

Le rugby est un sport d’équipe où le contact entre joueurs occupe une place prédominante : les blessures articulaires sont variées, mais très rarement graves. Quelles sont-elles ? Zoom sur les blessures liées à la pratique du rugby !

Les traumatismes articulaires liés au rugby

Sport collectif comptant parmi les plus populaires qui soient, le rugby, ou plus exactement le « rugby à 15 » est une pratique au travers de laquelle deux équipes s’affrontent.

Comme dans la majorité des sports en équipe, l’objectif disputé dans un match est de réaliser un score plus élevé que l’adversaire.

Dans le rugby, les points sont marqués lorsqu’un joueur marque un essai ou un but. Voici quelques petites précisions pour ceux qui ne connaîtraient pas encore les subtilités de cette discipline.

  • Essai. L’essai est marqué lorsque le joueur touche le sol de l’en-but en tenant le ballon ou s’il aplatit le ballon directement au sol.

Bien sûr, l’équipe adverse doit empêcher cette action : c’est précisément dans ces circonstances que l’on retrouve les fameux plaquages : spectaculaires, et parfois dévastateurs.

  • Transformation de l’essai. Dans le cas d’un essai accordé, l’équipe peut tenter de transformer cet essai pour obtenir des points supplémentaires : pour ce faire, elle doit frapper le ballon au pied et le faire passer entre les poteaux des buts.
  • But. Le but est marqué lorsqu’un ballon frappé au pied passe entre les deux poteaux des buts. Cette action est accordée dans certains cas uniquement, par exemple, une pénalité ou un essai.

Maintenant que nous avons effectué un bref rappel du but du jeu, intéressons-nous à ce qui en découle, notamment en ce qui concerne les blessures articulaires liées à ce sport.

Le genou

Malheureusement, l’histoire est la même pour le rugby que pour la plupart des autres sports.

Nos chers athlètes, hommes comme femmes, sont particulièrement exposés à des risques articulaires inhérents au genou. De 10 % à 15 % des blessures subies durant un match de rugby concerneraient cette articulation ô combien exposée.

Le rugby est un sport physiquement très exigeant, les déplacements sont vifs et les collisions parfois brutales : le corps doit y être préparé. Dans le cadre d’un plaquage, le genou joueur déséquilibré peut subir une torsion traumatique.

Mis à mal par une torsion non naturelle, les ligaments du genou sont anormalement étirés. La conséquence de pareille lésion est variable : son spectre s’étend d’une simple entorse du genou à des ruptures multi ligamentaires.

L’entorse est généralement sans gravité et ne nécessite que mise au repos et rééducation. Cependant, elle peut être précurseur d’une instabilité du genou pouvant devenir très handicapante pour un joueur de rugby.

Bien entendu, en plus des collisions parfois musclées lors des plaquages, le genou doit également faire face à de nombreuses chutes : que ce soit au moment dudit plaquage ou au moment de négocier un essai décisif.

Par ailleurs, le rugby est également une pratique sportive où la vélocité est largement de mise. Les sportifs tentant de marquer un essai doivent rivaliser de vitesse et d’agilité pour échapper aux joueurs poursuivants. Dans un cas comme dans l’autre : un mauvais mouvement peut menacer une articulation comme le genou, mais ce sont plutôt les chevilles qui en font les frais dans ce cas.

La cheville

Profitons de cette transition pour évoquer le cadre d’une autre articulation du membre inférieur : la cheville.

Comme précisé plus haut, le rugby est un sport de contact, mais aussi de vitesse. Les échappées véloces de joueurs sont à la base même du jeu : il s’agit de percer les défenses adverses pour parvenir avec le ballon à la zone d’en-but.

À l’occasion de ces pics de vitesse, la cheville peut être sollicitée. On ne pense pas toujours aux mouvements latéraux mais ces derniers peuvent être plus fréquents qu’on ne l’imagine au rugby. Il s’agit par exemple de changer brusquement de direction pour esquiver un plaquage ou tromper la ligne de défense adverse.

Et bien sûr, revient inlassablement le célèbre, l’éternel, l’emblématique plaquage de rugby qui peut également mettre à mal la cheville si elle se tord dans une posture traumatisante… Dans la plupart des cas, la cheville sera touchée par une entorse bénigne.

Cependant, si les entorses de chevilles sont répétées, cela peut laisser présager une instabilité de cheville qui peut s’avérer très gênante, surtout dans la pratique d’un sport de mouvements vifs.

L’épaule

Pour rester dans la lignée des blessures engendrées par le plaquage : évoquons le cas de l’épaule. Une lésion au niveau de cette articulation est moins fréquente qu’une lésion au genou ou à la cheville, toutefois, elle est tout aussi invalidante.

À l’occasion d’une chute ou d’un choc violent, l’épaule peut se « déboîter » : on parle alors de luxation de l’épaule. En soit, ces luxations ne sont pas des traumatismes graves : elles peuvent se soigner facilement et sans chirurgie.

Cependant, au même titre que la cheville, les luxations répétées nous font entrer dans un cercle vicieux d’instabilité de l’épaule. À ce stade, l’épaule est fragilisée et le scénario de la luxation pèse sur le sportif à tout moment dans la pratique de sa discipline.

Une instabilité de l’épaule est une pathologie qui peut éventuellement faire l’objet d’une opération chirurgicale. Mais pour ce faire, le patient doit présenter un historique de luxations répétées accompagné d’une appréhension de nature à la gêner dans sa pratique professionnelle et sportive.

Si opération il y a, la pratique sportive doit être interrompue pendant 4 à 6 mois en fonction de la récupération du patient. La rééducation est par ailleurs nécessaire dans ce cas.

Pour une simple luxation de l’épaule ou pour des lésions de l’articulation acromio-claviculaire (particulièrement fréquentes au rugby) l’épaule du sportif doit être immobilisée pendant au minimum 4 semaines, ce qui n’est tout de même pas anodin.

En conclusion

Bien sûr, les blessures subies au rugby ne se limitent pas aux blessures articulaires. Ce sport connaît bien d’autres blessures plus ou moins spectaculaires : blessures au visage (nez, lèvre, arcade sourcilière), blessures musculaires, commotions cérébrales, coups dans l’estomac, fractures diverses sont autant de risques qui pèsent sur les athlètes de cette discipline.

En matière de rugby tout comme en matière de pratique sportive dans son ensemble : il vaut mieux prévenir que guérir. Une prévention efficace des blessures passe par un échauffement et des étirements rigoureusement effectués. Cela sans compter sur l’entretien de la masse musculaire afin de contribuer à garder les articulations à leur place.

Dans le cas du rugby plus que dans les autres pratiques sportives, le respect des règles et de l’autre est absolument primordial pour éviter des accidents qui n’auraient pas dû survenir. Plus que jamais, la pratique de ce sport doit se faire dans un esprit de camaraderie sportive où chacun est tenu de faire attention à l’intégrité physique de ses coéquipiers et adversaires.

Ainsi s’achève notre rétrospective sur le rugby : un sport à risque souvent ciblé par la controverse médico-médiatique. N’hésitez pas à commenter et partager ce billet s’il vous a plu !BallondeRugby

Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire (CCO) - Polyclinique Saint-Privat - Rue de la Margeride -34760 Boujan-sur-Libron