Les ménisques, vous le savez, se situent dans vos genoux. Le fémur (l’os de la cuisse) se termine par une rotule. C’est entre ce fémur et le tibia (le second grand os de votre jambe) que se situent les deux petits cartilages dont nous allons parler dans cet article. Ces cartilages s’appellent les ménisques et en fonction de leur position dans votre genou, nous les appellerons interne (ou médial, il est situé côté intérieur de votre jambe) ou externe (ou latéral, côté extérieur).
Ces fibrocartilages jouent essentiellement un rôle d’amortisseur entre le fémur et le tibia. Ils sont indispensables à la stabilisation articulaire de votre genou. Mais comme cela fonctionne-t-il ? Le ménisque interne a une forme de « C » et se compose de trois parties : un segment moyen qui se trouve entre la corne postérieure et la corne antérieure, plus volumineuse.
Le ménisque externe quant à lui a plutôt une forme de « O », avec les mêmes parties mais les deux cornes sont quasiment symétriques. La stabilisation articulaire fonctionne parfaitement lorsque des deux ménisques sont intactes : lorsque l’on marche, lorsque l’on saute, les chocs sont absorbés et la mobilité du genou est harmonieuse. Ils permettent également de répartir le liquide articulaire (également appelé synovial) dans cette articulation. Le rôle du ménisque est donc essentiel !
Mais les ménisques peuvent être fragiles et parfois s’abimer. Différentes raisons à cela : à la suite d’un traumatisme du genou notamment chez le sportif, ou bien chez la personne âgée où il s’agira alors d’une dégénérescence du ménisque. Il y a également plusieurs facteurs de risque qui peuvent accélérer cette lésion : le surpoids, l’arthrose et parfois la profession de la personne. En effet, un carreleur ou un poseur de moquette reste très longtemps en position à genou ou accroupie ce qui favorise amplement ces lésions. Mais ce traumatisme peut également intervenir après un faux mouvement (par exemple en descendant les escaliers ou se relevant d’une position accroupie). Quoi qu’il en soit, les hommes sont bien plus touchés que les femmes par ces lésions méniscales.
Il vous faudra consulter votre médecin pour les symptômes suivants : en cas de douleur du genou qui varie au moment de la position accroupie ou de la marche. Si vous avez des sensations de picotements, de blocage voire de « clics » au niveau du genou. Et bien entendu, si vous avez des douleurs ou un œdème au niveau de cette articulation.
Il y a quelques années, les chirurgiens ouvraient tout simplement le genou, enlevaient le ménisque abimé et refermaient ! Ces temps-là sont fort heureusement révolus car le ménisque est essentiel comme nous l’avons vu plus haut ! Il faut toutefois savoir qu’un ménisque n’est pas réparable sans intervention chirurgicale, car il ne peut cicatriser, tout simplement parce qu’il n’est pas vascularisé !
Plusieurs solutions sont alors possibles. Si la lésion est très minime et de traverse pas entièrement le ménisque, il peut être décidé de ne pas opérer. Ou bien, il peut être décidé de procéder à la régularisation méniscale ou méniscectomie : le chirurgien va procéder à un travail très minutieux afin de retirer la partie abimée ou fissurée afin que le traumatisme ne s’étende pas. Le but étant de conserver la plus grande partie possible de ce fibrocartilage afin de protéger l’articulation à long terme.
En dernier recours, la suture méniscale est envisagée. C’est-à-dire que le chirurgien va utiliser des flèches ou des ancres résorbables afin de réparer artificiellement ce fibrocartilage déchiré. Cette solution est les plus souvent envisagée chez un sujet jeune ou chez un patient qui a précédemment eu une rupture du ligament croisé antérieur.
Les suites d’une telle intervention sont à surveiller. Dans tous les cas, il vous faudra arrêter le sport pendant plusieurs semaines en fonction du ménisque opéré (la pause sera plus longue pour le ménisque externe). Seule la natation est autorisée dès un mois. Le premier mois d’ailleurs doit être vécu très tranquillement, sans se mettre à genou ni en tailleur… mais vous pourrez tout de même marcher normalement (après quelques jours de boitillement) ou conduire par exemple.
On vit très bien avec un morceau de ménisque en moins et plus on est jeune plus la récupération sera facile.