L’objet de cette fiche est d’apporter une information synthétique sur la pathologie exposée.
Elle ne peut en aucun cas se substituer à l’information délivrée lors du rendez-vous auprès du Docteur TREMLET qui consulte au Centre de Chirurgie Ostéo-articulaire situé à la clinique Saint-Privat de Boujan-sur-Libron.
La colonne vertébrale cervicale (ou rachis cervical) est constituée de 7 vertèbres empilées et séparées par des disques, sauf entre la 1ère et la 2ème vertèbre cervicale (C1 et C2).
Au milieu du rachis cervical, se trouve le canal rachidien contenant la moelle épinière.
A chaque étage, une racine nerveuse (nerf rachidien) se détache de la moelle épinière à droite et à gauche et quitte le canal par des orifices (trous de conjugaisons ou foramens) situées latéralement à hauteur des disques intervertébraux.
Deux vertèbres bougent entre elles par l’intermédiaire du disque intervertébral en avant du canal cervical et des facettes articulaires postérieures en arrière du canal cervical.
Le disque intervertébral normal est une structure aplatie, cylindrique unissant les deux vertèbres et jouant un rôle d’amortisseur. Il est composé d’un noyau central gélatineux (nucleus) et d’un anneau périphérique fibreux (annulus).
Le disque intervertébral est aussi un élément de fragilité de la colonne vertébrale. Avec les années, il devient moins souple, se déshydrate et se fissure au niveau de son annulus.
Si l’annulus devient trop fragile, une partie du nucléus peut le traverser et s’expulser en dehors du disque intervertébral, c’est une hernie discale cervicale.
En arrière du disque intervertébral cervical, dans le canal cervical, se situent la moelle épinière. Les racines nerveuses droites et gauches naissent de la moelle épinière et quittent le canal cervical par le foramen intervertébral (ou trou de conjugaison).
Une hernie discale cervicale migrée en arrière peut comprimer la moelle épinière au centre du canal cervical ou comprimer une racine nerveuse au niveau du foramen intervertébral. Les deux compressions peuvent entrainer une douleur démarrant dans le cou et irradiant dans le bras, c’est la névralgie cervico-brachiale (NCB).
On distingue 2 types de hernie discale cervicale :
Il est débuté de manière systématique en cas névralgie cervico-brachiale ou de myélopathie cervico-arthrosique, par votre médecin traitant.
Il associe une prescription médicamenteuse (antalgique, décontractant musculaire, voire des corticoïdes par voie orale) à du repos (15 jours au minimum) durant une période de 4 à 6 semaines.
On peut y associer un collier cervical souple en cas de notion de traumatisme, ou de forme très douloureuse (surtout quand les mouvements du cou majorent la douleur).
On retrouve une résorption spontanée de la hernie discale cervicale en 6 à 12 mois le plus souvent. Le traitement médical permet d’attendre sans trop souffrir que la situation s’améliore.
En cas d’échec de ce traitement, un geste d’infiltration cervicale de corticoïdes sous contrôle radiographique ou scanner pourra être proposé, réalisé par un rhumatologue ou par un radiologue spécialisé.
En cas de persistance des douleurs, d’une incapacité prolongée à reprendre le travail et/ou à réaliser les activités habituelles, quotidiennes ou sportives, votre médecin vous incitera à consulter rapidement votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire spécialiste de la colonne vertébrale.
Une névralgie cervico-brachiale évoluée est une situation à risque relevant du traitement chirurgical.
Il existe deux techniques possibles pour décomprimer :
– Soit par voie antérieure, par une petite incision en avant du cou, technique la plus utilisée en cas d’intervention du rachis cervical. Le but est de retirer le disque atteint dans sa totalité, avec le hernie discale cervicale compressive. Une arthrodèse est ensuite réalisée afin de bloquer l’étage malade et de fixer les vertèbres concernées dans une position fonctionnelle. Dans certains cas, notamment chez le sujet jeune, le disque intervertébral atteint peut être remplacé par une prothèse de disque, qui a pour avantage de conserver le mouvement normal entre les deux vertèbres.
– Soit par voie postérieure, par une incision verticale en arrière du cou, technique moins utilisée en chirurgie courante.
Chaque cas étant différent, les modalités de l’intervention vous seront précisées par votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire lors de la consultation pré-opératoire.
La chirurgie ne permet pas une réparation du disque (les lésions discales sont irréversibles) ou la guérison de l’arthrose. Ainsi la douleur du cou peut n’être soulagée que partiellement par l’intervention chirurgicale.
Le but premier du traitement chirurgical est de soulager les douleurs nerveuses ou les fourmillements ressentis dans le(s) bras, de rétablir la force musculaire et la dextérité normale.
En cas de déficit neurologique moteur (paralysie) ou sensitif (fourmillements, perte de sensibilté), la chirurgie permet une récupération partielle à totale du déficit neurologique. Cette récupération est variable selon la durée d’évolution du déficit et de l’atteinte intrinsèque de la racine nerveuse. Plus le déficit est ancien, moins il y a de chances de récupération.
Certaines douleurs nerveuses peuvent persister à long terme malgré une opération déroulée normalement, sans complication. Ces douleurs peuvent être dues à des lésions internes des nerfs, elles sont appelées « douleurs neuropathiques » et feront l’objet d’un traitement spécifique.
Les risques liés à l’intervention chirurgicale vous seront exposés par votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire spécialiste de la colonne vertébrale lors de la consultation pré-opératoire.