Chirurgie du canal lombaire étroit

CANAL LOMBAIRE ÉTROIT ou STÉNOSE LOMBAIRECANAL LOMBAIRE ÉTROIT ou STÉNOSE LOMBAIRE

L’objet de cette fiche est d’apporter une information synthétique sur la pathologie exposée. Elle ne peut en aucun cas se substituer à l’information délivrée lors du rendez-vous auprès du Docteur TREMLET qui consulte au Centre de Chirurgie Ostéo-articulaire situé à la clinique Saint-Privat de Boujan-sur-Libron.

Qu’est-ce qu’un canal lombaire étroit ?

La colonne vertébrale est constituée de vertèbres au milieu desquelles se trouve un canal : le canal rachidien ou canal médullaire. Celui-ci contient la moelle épinière et les nerfs. Au niveau lombaire, la moelle épinière s’arrête et le canal ne contient plus que les nerfs de la « queue de cheval » destinés aux  membres inférieurs et au périnée.

Ce canal est généralement assez large pour contenir sans problème toutes les racines nerveuses. 

Selon la constitution du patient ou bien à cause de phénomènes d’usure naturelle (arthrose), un rétrécissement du canal lombaire (sténose canalaire lombaire ou canal lombaire étroit) peut survenir. 

Ce rétrécissement, ou « sténose » du canal lombaire va entraîner une compression des éléments nerveux contenus dans le canal lombaire et être à l’origine des signes suivants : 

  • Difficultés à la marche : typiquement au début de la marche tout est normal puis progressivement s’installent des douleurs, une sensation de faiblesse des membres inférieurs, des sensations d’engourdissement, de fourmillement, de picotement des jambes ; l’ensemble de ces signes vont plus ou moins rapidement imposer l’arrêt de la marche. Puis, progressivement, avec le repos, ces sensations disparaissent, les douleurs s’apaisent permettant ainsi de reprendre la marche, mais elles réapparaîtront ensuite après le même délai de marche (c’est la « claudication à la marche »). 
  • Douleurs des membres inférieurs (sciatique) survenant soit au repos soit à l’effort. 
  • La survenue d’une paralysie plus ou moins importante des membres inférieurs ou des fonctions sphinctériennes est théoriquement possible mais rare. 

L’existence de troubles neurologiques sensitifs et/ou moteurs impose de consulter rapidement votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire spécialiste de la colonne vertébrale. 

Traitement sans chirurgie

Seule l’intervention chirurgicale permet d’élargir le diamètre du canal lombaire.

Les symptômes peuvent toutefois être atténués par un traitement médical conservateur : antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations, associés ou non à une rééducation (kinésithérapie, physiothérapie, etc…). L’élément déterminant pour décider d’une intervention est donc la tolérance à cette situation, ce dont il sera discuté avec votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire spécialiste de la colonne vertébrale en consultation.

Il n’y a pas d’inconvénient majeur à attendre, le risque de paralysie est rare et le fait de différer la chirurgie ne modifiera pas le résultat attendu. Une intervention est envisagée quand le patient a eu un traitement médical complet.

Il n’y a pas urgence à opérer en dehors des cas suivants : 

  • Déficit moteur (sciatique paralysante, cruralgie paralysante), 
  • Douleur intolérable non soulagée par les morphiniques (sciatique hyperalgique, crurale hyperalgique), 
  • Syndrome de la queue-de-cheval (troubles périnéaux, incontinence en particulier urinaire, perte de sensibilité des organes génitaux).

Traitement chirurgical

Le but de l’opération pratiquée par votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire spécialiste de la colonne vertébrale est de lever la compression des éléments nerveux. Pour cela, il faut supprimer une partie des tissus qui obstruent le canal (formations osseuses, surfaces articulaires, ligaments, voire partie des disques intervertébraux). 

L’intervention se fera sous anesthésie générale à la clinique Saint-Privat de Boujan-sur-Libron. La plupart du temps cette intervention se pratique sur le ventre. Un repérage radiologique, pratiqué sur la table d’opération, permet de localiser la partie du canal lombaire rétrécie et de déterminer précisément l’emplacement de l’incision cutanée. 

L’incision cutanée se fait dans le dos, la longueur de celle ci dépend du nombre d’étages à opérer, de la nécessité de fixer ou non les vertèbres. Une fois les tissus incisés, le chirurgien écarte les muscles du dos de part et d’autre pour avoir accès au canal. Les actes chirurgicaux peuvent ensuite être différents selon le type de sténose. En fonction, du diagnostic, de l’examen clinique et des résultats radiographiques, l’opération va consister à ôter des fragments d’os ou d’articulation, des tissus ligamentaires ou une hernie discale. Chaque cas étant différent, les modalités de l’intervention vous seront précisées par votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire lors de la consultation pré-opératoire. 

 

Cette libération des éléments nerveux est le geste de base, en fonction de l’importance de la résection osseuse effectuée ou dans certaines situations (présence par exemple d’un glissement d’une vertèbre par rapport à une autre en préopératoire, « spondylolisthésis »), il va être nécessaire d’unir, de souder, 2 vertèbres l’une par rapport à l’autre. Ce geste, en langage chirurgical, est dénommé arthrodèse lombaire. Elle implique le plus souvent l’utilisation d’implants (vis, tiges, cages intersomatiques, etc…) et la réalisation d’une greffe osseuse. 

 

 

Parfois l’existence d’un glissement (spondylolisthésis) sur plusieurs niveaux ou un antécédent de chirurgie lombaire va nécessiter la réalisation d’une arthrodèse de plusieurs étages voire de geste plus compliqués (greffe antérieure complémentaire, geste de correction, ostéotomie, etc…) dont les conséquences seront expliquées par votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire lors de la consultation pré-opératoire. 

Résultats attendus

L’objectif essentiel de l’intervention va être de contrôler les signes relatifs à la compression des nerfs dans le canal lombaire.

Ainsi l’intervention va être très active sur les troubles de la marche, les douleurs des membres inférieurs, les sensations d’engourdissement, de fourmillements et de picotements des membres inférieurs à la marche. 

Le traitement chirurgical est en revanche moins actif sur la lombalgie (douleurs du bas du dos). 

Il n’est jamais possible d’assurer que des troubles sensitifs objectifs (diminution de la sensibilité, zone d’hypersensibilité) ou moteurs (paralysie plus ou moins importante d’un groupe musculaire du membre inférieur) disparaîtront complètement : la racine nerveuse peut avoir été comprimée trop longtemps et avoir été abîmée. Il en sera de même d’éventuels troubles sphinctériens (perte des fonctions urinaires ou anales). 

Enfin il faut savoir qu’en cas de paralysie préopératoire les récupérations, si elles surviennent, sont très lentes, sur plusieurs mois, voire un  à deux ans.

Les lésions responsables d’une sténose du canal rachidien étant dégénératives, c’est-à-dire secondaires au vieillissement de la colonne vertébrale, elles seront toujours susceptibles de réapparaître plusieurs années après l’intervention, nécessitant parfois de recourir de nouveau à un traitement, voire à une opération. 

Après l’intervention, vous ressentirez des douleurs désagréables dans la région opérée et dans le dos. Elles seront, en règle générale, très bien soulagées par la prise d’antalgiques. 

Tous les risques liés à cette chirurgie vous seront expliqués par votre chirurgien du Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire spécialiste de la colonne vertébrale lors de la consultation pré-opératoire. 

Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire (CCO) - Polyclinique Saint-Privat - Rue de la Margeride -34760 Boujan-sur-Libron