La chirurgie de la colonne vertébrale (columna vertebralis ou rachis) et de la moelle épinière (medulla spinalis ou moelle spinale) est une des chirurgies les plus anxiogènes du point de vue des patients. La peur d’une paralysie est en permanence évoquée. Nous abordons l’axe qui nous tient et nous permet le comportement érigé, la position « debout ». La colonne vertébrale protège la moelle épinière et ses racines, fragile système de commande de la locomotion, du mouvement.
Le rachis est la charpente axiale du cou et du tronc, disposée verticalement. C’est une chaîne osseuse polyarticulée, érigée par l’action permanente et coordonnée des divers muscles qui l’entourent, stabilisée par les vertèbres, les disques intervertébraux et les ligaments qui la constituent. Elle est constituée de 24 vertèbres (7 cervicales, 12 thoraciques, 5 lombaires), le tout reposant sur le sacrum, rigidifié par le bassin que l’on peut considérer comme la 25ème vertèbre. Les vertèbres sont unies par des disques intervertébraux en avant et deux articulations vertébrales en arrière. L’empilement des vertèbres dessine le canal vertébral (canal cervical, canal lombaire) dans lequel se situe la moelle épinière pour le rachis cervical et thoracique et la « queue de cheval » pour le rachis lombaire.
L’essentiel des pathologies de la colonne vertébrale de l’adulte se situe sur le rachis cervical et le rachis lombaire. Il s’agit de pathologies dites « dégénératives » (liées au vieillissement) pouvant toucher de façon ciblée ou cumulée :
Aujourd’hui, les progrès en terme de chirurgie de la colonne vertébrale offrent autant de solutions chirurgicales qu’il existe de combinaisons possibles des atteintes pathologiques : prothèse de disque, arthrodèse vertébrale, thermocoagulation, vertébroplastie (ou cimentoplastie ou kyphoplastie), recalibrage lombaire (ou chirurgie du canal lombaire étroit), cure de hernie discale (ou discectomie, ou opération de la hernie discale), etc.
Le rôle premier du chirurgien de la colonne vertébrale et de bien comprendre et faire comprendre au patient l’origine de sa douleur (mal de dos, lombalgie, cervicalgie, sciatique, cruralgie, névralgie cervico-brachiale) ou de sa gène fonctionnelle (difficulté à la marche, perte de sensibilité, de mobilité des mains ou des jambes).
Une fois que le problème est identifié, et si le traitement dit « conservateur » n’apporte pas de résultats satisfaisants (médicaments, rééducation, kinésithérapie…), le traitement dit « chirurgical » peut alors trouver sa place. Il revient alors au chirurgien d’exposer au patient le principe technique de l’intervention, les bénéfices attendus et les risques encourus.
Ce site a pour objectif d’apporter quelques informations générales sur les principales interventions chirurgicales pratiquées en chirurgie orthopédique et traumatologique ; il ne peut bien sûr pas se substituer à la consultation avec votre chirurgien qui permet d’adapter le diagnostic et les explications en fonction de chacun des patients.
Ce site a, par ailleurs, pour vocation de rester évolutif et de s’étoffer en fonction des progrès constants de la spécialité ; tout en restant accessible au plus grand nombre.