Nous parlons ici de blessures ligamentaires qui concernent le genou : une articulation solide mais particulièrement exposée à divers traumatismes.
Le ligament croisé antérieur, également connu sur l’acronyme « LCA », a pour rôle d’empêcher la translation antérieure du tibia vers l’avant et d’éviter la rotation vers l’intérieur du tibia par rapport au fémur.
A l’occasion d’une torsion violente du genou, ce ligament croisé est susceptible de rompre, c’est un phénomène que l’on observe beaucoup dans la pratique d’un grand nombre de disciplines sportives (football, ski…).
La rupture du LCA se manifeste par un craquement audible, perçu par le patient. Suite à ce craquement survient un épanchement dans le genou qui donne lieu à un gonflement important.
Dans un premier temps, l’entorse du genou est le diagnostic reconnu. Il faudra toutefois effectuer une consultation auprès d’un chirurgien spécialiste du genou dans les 15 à 21 jours qui suivent le traumatisme.
La rupture du ligament croisé antérieur est la lésion ligamentaire la plus commune dans de nombreuses disciplines sportives. Chaque année, c’est plus de 250 000 opérations du LCA qui sont effectuées aux USA, et non moins de 45 000 en France.
Dans de nombreux cas, ces ruptures sont liées à la pratique d’une activité sportive. Les sports les plus exposés sont le football, les sports de combat et le ski. Ces différentes disciplines nécessitent des mouvements du genou plus propices à une déchirure ligamentaire.
Généralement, la rupture du LCA est causée par un traumatisme. Cela peut s’agir d’un traumatisme direct (coup) mais dans la majorité, il s’agit d’un traumatisme indirect (mouvement de torsion). Dans ces cas, le pied reste bloqué au sol tandis que le genou pivote. Ce genre de traumatisme arrive, en général lors :
Il faut savoir que le ligament croisé antérieur ne cicatrise pas spontanément. Ainsi, il n’y a pas d’urgence absolue à « refaire le ligament antérieur » par le biais d’une opération chirurgicale.
Après une rupture du LCA, une prise en charge rééducative est par contre nécessaire pour retrouver l’usage du genou dans la vie de tous les jours sans gêne particulière.
Il est possible de continuer ses activités quotidiennes après une rupture du ligament croisé antérieure sans chirurgie.
Toutefois, les sportifs seront très probablement gênés par une instabilité du genou. Cette instabilité se traduit par une sensation de « dérobement » dans le genou, elle peut par ailleurs favoriser l’apparition de nouvelles entorses douloureuses.
La nécessité d’opérer après une rupture du LCA n’est absolument pas une généralité : elle est individuelle et se fait au cas par cas :
Bien sûr, la décision d’opérer ou non doit faire l’objet d’une réflexion mûrement menée, à l’aide d’un chirurgien spécialiste.
Le diagnostic de rupture du LCA est clinique avec la recherche de tiroir antérieur. En effet, suite à une rupture du ligament croisé antérieur, le genou a tendance à « se déboiter » si l’on tire le tibia vers l’avant.
On observe alors une mobilité anormale du genou portant le nom de « tiroir antérieur » : voir vidéo ci-dessous.
Examens complémentaires
Des radiographies sont nécessaires afin de rechercher une éventuelle fracture.
Ainsi, une IRM ou un Arthro-TDM du genou est obligatoire afin de confirmer la rupture du LCA et de rechercher des lésions méniscales ou cartilagineuses qui pourraient être apparues.
Prise en charge :
Comme nous l’évoquions plus haut, la rupture du LCA ne nécessite pas obligatoirement une opération, mais demande un temps de rééducation plutôt conséquent.
Toutefois, en cas d’instabilité, une reconstruction du ligamentaire peut s’avérer nécessaire.
Un ligament rompu ne peut être « réparé » et doit donc être remplacé. Le chirurgien va prélever donc une greffe sur le genou afin d’effectuer ce remplacement.
La greffe peut être réalisée à partir de divers éléments : le choix est effectué en fonction du chirurgien spécialiste, du patient et du sport pratiqué. En effet, chaque type de greffe présente des avantages et inconvénients.
La ligamentoplastie peut être réalisée à partir de :
L’opération du genou est réalisée sous arthroscopie pour limiter l’incision, et la douleur tout en améliorant la récupération post-opératoire.
En postopératoire, le lever est autorisé le soir même grâce au protocole RAAC.
La marche est possible avec une attelle dans les jours qui suivent l’opération mais avec des béquilles pendant 3 à 6 semaines.
La rééducation est une phase importante de la récupération qui doit être suivi selon le protocole donné.
Dés le lendemain de l’intervention et pendant les 6 premières semaines :1-2 séances de kinésithérapie
L’objectif est l’obtention d’une mobilité allant de l’extension complète à une flexion supérieure à 90°, sans manœuvre douloureuse.
De J45 jusqu’au 5ième Mois : 3-4séances de kinésithérapie
A partir du 5ième Mois :
Une réathlétisation peut vous être proposé avec nos préparateurs physiques.
Pour plus d’informations : https://docs.google.com/viewer?url=http://www.sofcot.fr/content/download/9930/64114/file/Synthèse