L’épaule est une articulation primordiale qui sert de raccordement entre le tronc et le membre supérieur. Il ne s’agit ni plus ni moins de l’articulation la plus mobile du corps humain.
De part cette importante mobilité, l’épaule permet de placer le membre supérieur dans les trois dimensions de l’espace et permet à la main sa fonction de préhension.
L’épaule est également une articulation complexe dotée d’une musculature importante (19 muscles au total).
Les muscles de l’épaule lui permettent de mettre en mouvement les trois articulations la composant :
Au-delà de la mise en mouvement de ces articulations, les muscles de l’épaule permettent également le glissement de l’omoplate sur la cage thoracique.
Ainsi, souple, mobile et solide : l’épaule est une articulation du corps humain très sollicitée dans notre vie de tous les jours. Que ce soit pour des tâches quotidiennes ou des activités sportives ou professionnelles, l’épaule peut être très exposée à de multiples traumatismes. Pousser, tirer, soulever, lancer, retenir… : nombreuses sont les actions qui la font intervenir.
De cette manière, l’épaule est plutôt vulnérable aux traumatismes, ainsi qu’à l’usure, ce qui place la chirurgie de l’épaule à une place relativement importante dans le domaine chirurgical.
Schématiquement, les pathologies de l’épaule peuvent se diviser en trois principales catégories :
L’instabilité de l’épaule est la pathologie sportive de l’épaule par excellence. La mobilité exceptionnelle de l’épaule est rendue possible par l’architecture particulière ostéoligamentaire de l’articulation glénohumérale.
Cette articulation est composée d’une tête humérale en forme de sphère (balle de tennis) et une glène, petite et plate un peu plus grande qu’une pièce de deux euros attachées entre elles par la capsule articulaire, le labrum et les ligaments glénohuméraux.
Le revers de la médaille est une forte propension pour la tête humérale à sortir de ses gongs : on parle alors de luxation de l’épaule ou de subluxation (luxation partielle). Ces luxations sont surtout rencontrées en traumatologie du sport et chez les jeunes (< 40 ans). C’est en cas de luxation répétée (récidive due à une instabilité de l’épaule) qu’une chirurgie de l’épaule peut être envisagée.
Il s’agit de la pathologie la plus fréquente et la plus vue en pratique quotidienne de chirurgie de l’épaule. Elle touche les tendons de la coiffe des rotateurs.
Contrairement à la hanche et au genou, l’épaule s’use par ses tendons, allant de la simple tendinite sans rupture tendineuse à la rupture massive large non réparable des tendons de la coiffe des rotateurs. Une escalade passant par divers stades de lésions réparables ( qui sont au final, les plus fréquentes).
Les tendinopathies (pathologies tendineuses) de la coiffe des rotateurs sont habituellement rencontrées après 40-45 ans et le symptôme principal en est la douleur d’épaule. La chirurgie de l’épaule peut être envisagée en cas de rupture traumatique ou de l’échec du traitement médical.
En savoir plus sur notre page dédiée à l’opération de la coiffe des rotateurs.
Elle touche l’articulation entre l’humérus et l’omoplate. On distingue schématiquement deux types d’arthrose : l’arthrose d’épaule avec coiffe des rotateurs intacte (primitive, ostéonécrose de la tête humérale, certaines séquelles de fracture…) et l’arthrose d’épaule avec destruction de la coiffe des rotateurs (sur rupture massive des tendons, certaines séquelles de fracture…).
Le traitement de l’arthrose de l’épaule peut se faire par le biais de la chirurgie de l’épaule : en mettant en place une prothèse par exemple. En savoir plus.
La chirurgie de l’épaule traite l’ensemble des pathologies de l’épaule.
Il s’agit d’une pratique chirurgicale qui s’est considérablement développée avec l’arthroscopie de l’épaule. Une évolution qui concerne autant la compréhension des mécanismes pathologiques que les possibilités techniques de traitement.
Aujourd’hui, la plupart des opérations de chirurgie de l’épaule sont faites sous arthroscopie.
Les opérations concernées peuvent être une réparation de la coiffe des rotateurs, une acromioplastie, ténotomie et ténodèse du biceps, Bankart sous arthroscopie, disjonction et luxation acromioclaviculaire, arthroplastie acromioclaviculaire etc.
Toutefois, le traitement à ciel ouvert, (la chirurgie ouverte), garde des indications notamment dans les stabilisations d’épaule avec la butée d’épaule. Une chirurgie de l’épaule qui, comme nous l’évoquions, tend aujourd’hui vers la chirurgie sous arthroscopie et vers la chirurgie prothétique
Les prothèses d’épaule se divisent en deux catégories, les prothèses totales d’épaule anatomiques pour les arthroses de l’épaule où les tendons de la coiffe sont encore bons et les prothèses totales d’épaule inversées pour tous les cas d’arthrose, de destruction articulaire avec des tendons de la coiffe absents ou fortement déficients.